Historique
Le dopage est une pratique ancienne, qui semble être née en même temps que les premières compétitions sportives. Dans les Jeux olympiques antiques, il consiste à prendre des stimulants pour améliorer ses performances. Certaines méthodes de dopage sont interdites dans le milieu sportif, sauf si une ordonnance justifie d'une raison médicale pour prendre un médicament.
D'autres méthodes sont interdites, comme la transfusion sanguine, qui consiste à injecter un sang plus riche en globules rouges, ou le dopage génétique.
On considère que le dopage s'est professionnalisé et généralisé dans certains sports à la fin des années 1950 et au début des années 1960 avec l'arrivée des sympathicomimétiques, de produits à activité hormonale comme l'hormone de croissance, ou des corticoïdes.
Associé aux contrôles inopinés, le suivi longitudinal des sportifs semblait être l'arme la plus efficace pour lutter contre le dopage et ses pratiques masquantes, puisqu'il permet non plus de détecter les produits dopants, mais une modification anormale de la physiologie du sportif.
Difficultés et limites de la lutte contre le dopage
Les difficultés auxquelles se heurte aujourd’hui la lutte contre le dopage relève notamment de la nature des produits dopants et des modalités mêmes de la lutte contre le dopage.
En conséquence, la distinction entre l’origine endogène et exogène de ces produits, pour la plupart issus du génie génétique, est particulièrement difficile à établir. La détection du dopage par auto-transfusion pose un problème identique non encore résolu. A contrario, les accords conclus entre l'agence mondiale antidopage et la grande industrie pharmaceutique devraient permettre aux ONAD d’être informées précocement des molécules en phase d’étude clinique, dès lors qu’elles sont susceptibles d’avoir une influence positive sur la performance sportive.
Quels sont les effets du dopage ?
Cependant, on peut affirmer que la prise de produits dopants peut avoir des conséquences d'une extrême gravité sur la santé : accidents cardiaques et circulatoires, insuffisances rénales et hépatiques, cancers, impuissance, stérilité, troubles pendant la grossesse, des troubles psychologiques et du comportement
Violation des règles antidopage
Le dopage est défini comme une ou plusieurs violation des règles antidopage telles qu’énoncées de l’article 2.1 à l’article 2.8 des présents règles.
Sont considérés comme des cas de violation des règles antidopage :
2.1 la présence d’une substance interdites, de ses métabolites ou de ses marqueurs dans les prélèvement corporel d’un athlète.
2.1.1 il incombe à chaque athlète de s’assurer qu’une substance interdite ne pénètre dans son organisme. Les athlètes sont responsables de toute substance interdite, de ses métabolites ou marqueurs, dont la présence est décelée dans leurs prélèvements corporels. Par conséquent, il n’est pas nécessaire de faire la preuve de l’intention, de la faute, de la négligence ou de l’usage conscient de la part de l’athlète pour établir une violation des règles antidopage en vertu de l’article 2.1
2..1.2 Excepté les substances pour lesquelles un seuil de déclaration est précisé dans la liste des interdictions, la présence de la moindre quantité d’une substance interdite, de ses métabolites ou marqueurs, décelée dans l’échantillon d’un athlète , constitue une violation des règles anti dopage
2.1.3 A titre d’exception à la règle générale de l’article 2.1 la liste des interdictions pourra prévoir des critères d’appréciation spécifiques dans le cas de substances interdites pouvant également être produites de façon endogène.
2.2 L’usage ou la tentative d’usage d’une substance ou méthode interdite.
2.2.1 le succès ou l’échec de l’usage d’une substance ou d’une méthode interdite n’est pas déterminant. L’usage ou la tentative d’usage de la substance interdite ou de la méthode interdite suffit pour qu’il y ait violation des règles anti dopage.
2.3 le refus de soumettre, ou le manquement à l’obligation de se soumettre sans justification valable, à un prélèvement d’échantillons après notification comme l’autorisent les présentes règles anti dopage, ou le fait de se dérober à un prélèvement d’échantillons.
2.4 la violation des exigences de disponibilité des athlètes pou les contrôles, y compris le non- respect par les athlètes de l’obligation-énoncée à l’article 5.5- de fournir des renseignements sur leur localisation, ainsi que les contrôles établis comme manqués sur la base de règles acceptables.
2.5 La falsification ou la tentative de falsification de tout élément du processus de prélèvement ou d’analyse des échantillons.
2.6 Possession de substances ou méthodes interdites.
2.6.1 La possession par un athlète, en tout temps ou en tout lieu, d’une substance interdite ou d’une méthode interdite mentionnée à l’article 2.6.3 ci-dessous, à moins que l’athlète n’établisse que cette possession déroule d’une autorisation d’usage à des fins thérapeutiques accordée conformément à l’article 4.3 (usage à des fins thérapeutiques) ou à une autre justification acceptable.
2.6.2 La possession en tout temps ou en tout lieu d’une substance interdite ou d’une méthode interdite mentionnée à l’article 2.6.3 ci-dessous, par un membre du personnel d’encadrement, en relation avec un athlète, une épreuve ou un entrainement, à moins s que la personne en question puisse établir que cette possession découle d’une AUT accordée conformément à l’article 4.3 (usage à des fins thérapeutique) ou à une autre justification acceptable.
2.6.3 En ce qui concerne la possession, les catégories de substances et méthodes suivantes interdites :
Catégories de substances interdites :
- S4. Agents anabolisants
-S5.Hormones et substances apparentées
-S6.Beta-2 agonistes, sauf salbutamol, formotérol, salmétérol et terbutaline
- S7.Agents avec activité anti-oes- trogène
-S8.Diurétiques et autres agents masquants
Catégories de méthode interdites :
-M1.Amélioration du transfert d’oxygène
-M2. Manipulation pharmacolologique, chimique et physique
-M3.Dopage génétique
2.7 Le trafic de toute substance ou méthode interdite
2.8 L’administration ou la tentative d’administration d’une substance interdite ou d’une méthode interdite à un athlète, ou l’assistance, l’incitation, la contribution, l’instigation, la dissimulation ou toute autre forme de complicité entrainant la violation d’un règlement antidopage, ou toute autre tentative de violation.