La participation algérienne aux Jeux olympiques-2020 a pris fin samedi avec une note de déception aprés l'élimination de la karatéka Lamya Matoub, dernière représentante de l’Algérie qui quitte ainsi les joutes de Tokyo avec zéro médaille dans l'escarcelle.

Les derniers espoirs placés en Lamya Matoub, ultime athlète des 44 sportifs algériens engagés dans ces joutes, tombent à l'eau, après trois défaites dans l'épreuve du kumité +67 kg face à la Suissesse Quirici Elena (2-1), l'Iranienne Abbasali Hamideh (4-0) puis la Chinoise Gong Li (4-0), et un match nul devant l'Egyptienne Abdelaziz Feryal (0-0).

Engagés dans 14 disciplines, les athlètes algériens ont commencé à trébucher, un à un, dès leur entrée en compétition, se faisant éliminer au stade des qualifications.

Jadis grands pourvoyeurs de breloques pour l'Algérie, la boxe (8 athlètes), l'athlétisme (8) et le judo (2) sont passés à côté de la plaque à l’exception de Yasser Mohamed-Tahar Triki (triple saut), et la boxeuse Imène Khelif, qui se sont relativement distingués en terminant 5ème de leurs épreuves respectives.

En triple saut, le jeune Triki (24 ans) a terminé le concours 5ème  avec en prime un nouveau record d'Algérie avec un saut de 17,43 m, améliorant de 10 cm l’ancien record d'Algérie (17,33 m). Triki a raté la 3e place du podium décrochée finalement, par le recordman d'Afrique en plein air (17,82) le Burkinabè Hugues Fabrice Zango (17,47 m), avec 4 cm de plus.

La première place est revenue au Portugais Pedro Pichardo (17,98 m) suivi du Chinois Zhu Yaming (17,57).

De son côté, la boxeuse Khelif (22 ans) a pris la 5e place dans la catégorie des 60 kg, après sa défaite en 1/4 de finale contre l'Irlandaise Harrington Kellie Anne (5-0). Elle a battu en 8es de finale la Tunisienne Meriem Homrani (5-0).

L'autre performance relativement honorable, qui a fait éclipse sur la multitude d’échecs algériens, figure la prestation du lutteur Bachir Sid Azara (24 ans) en lutte gréco-romaine (87 kg), il a été éliminé aux repêchages pour la médaille de bronze face au Serbe Zurabi Datunashvili qui a par la suite pris la 3èmeplace du podium.

Lors de son parcours, Sid Azara s'est débarrassé d'abord du Chinois Peng Fei (11-1) en 8ème de finale, avant de perdre face à l'Ukrainien Zhan Beleniuk (1-1). L'Algérien a mené tout au long de son combat, mais le règlement de la lutte mondiale donne la victoire à celui qui marque le dernier point. Ce lutteur ukrainien a été ensuite sacré champion olympique de la catégorie.

Hormis ce trio, les autres athlètes, notamment les chevronnés d'entre eux, ont raté leurs sorties, à l'image des deux boxeurs Abdel Hafid Ben Chabla (4ème participation aux JO) et Mohamed Flissi, le nageur Oussama Sahnoun et du rameur Sid-Ali Boudina , qui participaient pour la seconde fois aux JO.

L'athlétisme algérien, avec huit athlètes qualifiés, ne s'est pas distingué. Hormis Triki, les autres participants ont échoué, à l'image d'Abdelmalik Lahoulou (400m haies), Yassine Hethat (800m) et Hichem Bou Chicha (3000m steeple).

A noter, l'absence à Tokyo pour "blessure" de Taoufik Makhloufi, champion olympique du 1500m aux JO de Londres-2012 et double médaillé d'argent (800, 1500m) aux Olympiades de Rio-2016.

Par ailleurs, la malchance a frappé du côté de la discipline haltérophilie, avec le forfait de dernière minute, pour raison de Covid-19, de l'Algérien Walid Bidani, médaillé de bronze aux derniers Mondiaux en Thaïlande, et qui pouvait prétendre à un podium olympique, après sa belle prestation aux derniers Championnats d'Afrique à Nairobi, avec à la clé trois médailles d'or dans la catégorie +109 kg et un record continental à l'arraché (201 kg).

A Tokyo, les disciplines algériennes les plus représentées étaient la boxe, les luttes associées et l'athlétisme avec huit (8) athlètes pour chacune d'elles. Viennent ensuite l'escrime avec quatre (4) athlètes, la natation (3), l'aviron (2), le cyclisme (2), le judo (2) et la voile (2).

Le reste du contingent algérien était représenté par le kayak (1 athlète), l'haltérophilie (1), le karaté (1), le tennis de table (1) et le tir sportif (1).

A noter que la dernière fois que l'Algérie n'avait remporté aucune médaille aux JO remonte à l'édition d'Athènes en 2004.